Branka Kopecki est née à Sarajevo.  Après des études en Yougoslavie et en Italie dans les domaines de la philosophie de l’art et de la littérature comparée des arts, elle travaille dans différents quotidiens comme chroniqueuse artistique et littéraire.  En 1995, elle s’installe à Québec où elle entreprend des études à l’Université Laval en arts visuels.  En 2000 elle complète une maîtrise et, en 2007, elle termine un Doctorat sur mesure en arts visuels et histoire de l’art.  Depuis l’été 2009 elle travaille comme professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières et enseigne en tant que chargée de cours à l’Université Laval à Québec. 

La carrière de Branka Kopecki a été reconnue par plusieurs prix et distinctions.  Notamment, pour la réussite de ses études au doctorat et en maîtrise, elle est inscrite dans le Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures de l’Université Laval.  Lauréate pour le Prix Événement, dans le cadre du Prix d’excellence des arts et de la culture de la ville Québec pour l’exposition Une histoire qui n’existe pas en 2004, elle a eu le plaisir de voir reconnaître son travail par une mise en nomination pour le même prix en 2001.  Branka Kopecki s’est aussi méritée le prix VIGIE offert par l’Université Laval en 2000 pour sa production en peinture et en 1988, en Bosnie, son pays natal, le prix Hasan Brkic octroyé par  l’Université de Sarajevo. 

Très active sur le plan artistique et académique depuis les 15 dernières années, elle œuvre dans le milieu en faisant régulièrement partie de différents jurys, comités et conseil d’administrations de galeries et centre d’artistes. Avec la diffusion de nombreux articles et critiques produites en tant que critique d’art en Europe et plusieurs publications au Québec complémentaires à son travail de création et de recherche universitaire, elle est activement présente dans le domaine de la création sur le plan national et international.

Branka Kopecki questionne la crédibilité à la fois douteuse et indéniable du médium photographique auquel elle associe d’autres pratiques, telles la sculpture, la peinture, le dessin et la vidéo. Sa production examine le rapport significatif entre différents médiums et cherche à définir l’œuvre comme une réflexion en soi, dont le sens n’est jamais situé à l’extérieur des correspondances qu’elle-même recèle.

Par ses photographies et ses installations dans l’espace, elle exploite depuis plusieurs années, une relation circulaire, tel un miroir, entre l’image et l’objet. Son but est surtout de combattre une perception trop automatique en provoquant l’extension dans notre vocabulaire visuel par les objets qui fonctionnent comme des images et les images qui se présentent comme des objets. Sur le plan de la problématique visuelle elle tient donc à questionner l’apparition comme une présence morphologique (objet) et la disparition comme une présence analogique (image).  Dans sa production, la rencontre entre les matérialités très  spécifiques et les temporalités très différentes (sculpture, photo, vidéo, etc.)  suscite une réflexion sur la structure complexe de l’œuvre contemporaine et aussi sur l’œuvre comme image.